Tu as assemblé des tonnes de figurines en plastique, tu maîtrises la colle extra-fluide comme personne, mais là…tu te retrouves face à une figurine en résine. Peut-être une pièce magnifique d’un artisan, une amélioration stylée pour tes troupes, ou ta propre création sortie de l’imprimante 3D. Et soudain, le doute t’assaille : comment on colle ce truc ? Ta colle plastique habituelle ne fait rien, la superglue semble capricieuse… Bref, c’est la panique à l’atelier !
Ne t’inquiète pas, tu n’es pas seul ! Coller de la résine, ça peut sembler intimidant au début. C’est un matériau différent du plastique polystyrène classique, et il demande une approche et des produits spécifiques. Mais une fois que tu connais les bonnes techniques et les bonnes colles, assembler tes précieuses figurines en résine devient un jeu d’enfant (ou presque !).
Dans ce guide complet, on va démystifier le collage de la résine. On va voir pourquoi c’est différent, quelles sont les colles qui fonctionnent VRAIMENT, comment préparer tes pièces pour une adhérence maximale (le secret est là !), et les gestes précis pour un assemblage solide et propre. Fini les doigts collés, les pièces qui tombent et les jurons ! Prépare tes tubes de colle (les bons, cette fois !), on va transformer cette étape parfois redoutée en un moment zen et efficace. C’est parti !
Avant de te jeter sur tes tubes de colle, il est crucial de comprendre pourquoi la résine ne réagit pas comme le bon vieux plastique de tes grappes habituelles (le polystyrène, pour les intimes). Si tu as déjà essayé d’utiliser ta colle plastique liquide ou en gel sur de la résine, tu as dû remarquer que… rien ne se passe. La colle reste là, liquide, sans jamais fusionner les pièces. Pourquoi cette trahison ?
Ta colle plastique classique (comme la Tamiya Extra Thin, la Revell Contacta, etc.) n’est pas vraiment une « colle » au sens traditionnel. C’est un solvant. Son boulot, c’est de faire fondre légèrement la surface du plastique polystyrène. Quand tu mets les deux pièces en contact, les surfaces fondues se mélangent et, en séchant, elles se ressoudent chimiquement. C’est une véritable fusion, créant une liaison très solide, comme si les deux pièces n’en formaient plus qu’une.
La résine (polyuréthane ou époxy, le plus souvent) est une matière chimiquement différente. Elle est totalement insensible aux solvants contenus dans la colle plastique. Tu peux la badigeonner autant que tu veux, elle ne fondra pas d’un iota. C’est pourquoi ta colle plastique est totalement inefficace sur la résine. Elle ne peut pas créer cette fusion chimique.
On en a déjà parlé dans l’article sur l’apprêt, mais c’est aussi l’ennemi du collage ! Ce résidu gras empêche la plupart des colles (même les bonnes !) d’adhérer correctement. D’où l’importance capitale du nettoyage préalable.
La résine, surtout après un bon post-traitement pour l’impression 3D, peut avoir une surface extrêmement lisse. C’est joli, mais ça offre moins de « grip » mécanique pour la colle. Une petite préparation peut aider.
Donc, pour coller de la résine, il faut oublier la fusion chimique du plastique et se tourner vers des colles qui fonctionnent par adhésion : elles vont créer un lien physique entre les deux surfaces. Et pour ça, il y a trois grandes stars dans le monde de la figurine…
Maintenant que tu sais pourquoi ta colle plastique te boude, il est temps de rencontrer les vraies stars du collage de résine. Celles qui vont créer ce lien solide et durable que tu recherches. Il y a principalement trois grandes familles qui vont nous intéresser :
C’est LA colle la plus couramment utilisée pour assembler les figurines, qu’elles soient en métal, en plastique ou… en résine ! La « superglue », ou plus techniquement la colle cyanoacrylate (souvent abrégée en « CA »), est une véritable incontournable.
Comment ça marche ? Contrairement à la colle plastique, la cyanoacrylate ne fond pas la matière. Elle fonctionne par polymérisation rapide au contact de l’humidité présente dans l’air et sur les surfaces. En gros, elle durcit très vite pour créer un lien solide entre les deux pièces.
Rapidité : C’est son principal atout. La prise est quasi instantanée (quelques secondes), ce qui permet de ne pas avoir à maintenir les pièces pendant des heures.
Facilité d’utilisation : Pas de mélange à faire, elle est prête à l’emploi.
Disponibilité et Prix : On en trouve partout (supermarchés, magasins de bricolage, boutiques de modélisme) et souvent à des prix très abordables, surtout en petits tubes.
Différentes viscosités : Elle existe en version très liquide (pénètre bien dans les interstices), médium (polyvalente) ou en gel (ne coule pas, idéale pour combler de petits jours ou pour les surfaces verticales).
Rapidité (parfois trop !) : Le temps de prise très court ne laisse quasiment aucun droit à l’erreur pour le positionnement. Une fois collé, c’est collé (même si on verra qu’il y a des astuces pour décoller).
Fragilité / cassant : Le lien créé est très rigide. En cas de choc ou de torsion, la colle a tendance à casser net plutôt qu’à se déformer. C’est moins idéal pour les pièces qui subiront des contraintes.
Faible résistance au cisaillement : Elle résiste bien à la traction, mais moins bien aux forces latérales.
Durée de vie limitée : Une fois ouvert, un tube de cyano a tendance à sécher ou à perdre de son efficacité assez vite (quelques mois tout au plus). Les vapeurs peuvent aussi coller le bouchon.
Les vapeurs : Elles peuvent être irritantes pour les yeux et les voies respiratoires (bonne ventilation recommandée) et laisser un dépôt blanchâtre (« frosting ») autour du point de colle si l’air est trop humide ou si on utilise un accélérateur.
Adhérence sur les doigts : Qui n’a jamais fini avec les doigts collés ? C’est un classique !
La superglue est donc un excellent choix de base pour la résine, rapide et efficace, mais qui demande de la précision et peut manquer de résistance pour les assemblages les plus sollicités.
Si la superglue est la sprinteuse nerveuse, la colle époxy est plutôt la marathonienne endurante. C’est une autre option très populaire pour les assemblages qui demandent une résistance maximale ou un peu de comblement.
Comment ça marche ? La colle époxy est une colle bi-composant. Elle se présente généralement sous forme de deux produits séparés (une résine et un durcisseur) qu’il faut mélanger juste avant l’application. La réaction chimique entre les deux composants provoque le durcissement de la colle, créant une liaison extrêmement solide.
Résistance exceptionnelle : C’est son point fort majeur. Une fois durcie, l’époxy forme une liaison incroyablement solide et durable, bien plus résistante aux chocs, aux torsions et au cisaillement que la cyanoacrylate. Idéal pour les grosses pièces, les points de jonction fragiles ou les figurines destinées au jeu intensif.
Capacité de comblement : Comme elle est plus épaisse (souvent pâteuse), l’époxy peut combler de petits jours ou des ajustements imparfaits entre les pièces, ce qui est très pratique.
Temps de travail ajustable : Selon le type d’époxy (prise rapide 5 minutes, prise lente plusieurs heures), tu disposes d’un temps de travail plus ou moins long (de quelques minutes à plusieurs dizaines de minutes) pour ajuster parfaitement tes pièces avant que la colle ne commence à prendre. C’est beaucoup moins stressant que la superglue !
Polyvalence : Elle colle non seulement la résine, mais aussi le métal, la céramique, le bois… Très pratique pour les assemblages multi-matériaux.
Possibilité de Retravailler : Une fois durcie, l’époxy peut souvent être poncée, limée, voire percée, ce qui permet de corriger ou de nettoyer les joints.
Préparation Obligatoire : Il faut absolument mélanger les deux composants dans les bonnes proportions (souvent 1:1) juste avant l’usage. C’est une étape supplémentaire un peu contraignante.
Temps de séchage complet long : Même les époxys « rapides » demandent plusieurs heures pour atteindre leur solidité maximale. Il faut donc prévoir un système pour maintenir les pièces en place pendant le séchage (pinces, élastiques, Patafix…).
Moins Pratique pour les Petites Pièces : Le mélange et l’application d’une pâte peuvent être moins précis pour les tout petits détails.
Nettoyage plus délicat : Tant qu’elle n’est pas prise, on peut nettoyer les excès avec de l’alcool, mais une fois durcie, c’est beaucoup plus difficile à enlever.
L’époxy est donc la solution de choix pour les collages exigeants en termes de résistance et de durabilité, au prix d’une préparation un peu plus longue.
Voici une option plus récente, particulièrement intéressante si comme moi tu travailles avec des figurines imprimées en 3D en résine : utiliser la résine liquide elle-même (celle de ton imprimante ou une résine UV spécifique) comme colle !
Comment ça marche ? L’idée est simple : tu appliques une fine couche de résine liquide photopolymérisable sur l’une des surfaces à coller, tu joins les deux pièces, puis tu exposes la jonction à une lumière UV (avec une petite lampe torche UV ou un stylo UV). La résine liquide va durcir sous l’effet des UV, créant une liaison très forte, chimiquement similaire au reste de la figurine.
Liaison « parfaite » (sur résine imprimée) : Comme tu utilises le même matériau que la figurine, la liaison est chimiquement homogène. C’est comme si tu « resoudais » la résine. La solidité est excellente.
Contrôle total du temps de prise : La résine ne durcit PAS tant qu’elle n’est pas exposée aux UV. Tu as donc tout le temps du monde pour ajuster parfaitement tes pièces. La prise est ensuite quasi instantanée sous la lampe UV (quelques secondes).
Comblement possible : La résine liquide peut combler de petits interstices.
Finition propre : Pas de résidus de colle visibles si bien appliqué. L’excès de résine liquide peut être essuyé avant polymérisation.
Idéal pour les petites pièces ou les réparations : La précision de l’application (avec un cure-dent ou une seringue fine) et la prise sur commande sont parfaites pour les petits éléments fragiles.
Nécessite une lampe UV : Il faut investir dans une petite lampe ou un stylo UV (souvent peu coûteux).
Fonctionne mieux sur résine translucide/claire : La lumière UV doit pouvoir pénétrer pour durcir la résine. Si les pièces sont très opaques ou sombres, la lumière pourrait avoir du mal à atteindre la résine au cœur de la jonction.
Moins efficace sur résine moulée opaque ou métal/plastique : Cette technique est vraiment optimisée pour coller résine (imprimée) sur résine (imprimée). L’adhérence sur d’autres matériaux ou sur des résines moulées très opaques peut être moins bonne que la cyano ou l’époxy.
Précautions d’usage de la résine : Il faut manipuler la résine liquide avec les précautions habituelles (gants, bonne ventilation) car elle peut être irritante pour la peau avant d’être polymérisée.
La résine UV est donc une technique très prometteuse, surtout dans le monde de l’impression 3D résine, offrant un contrôle et une solidité remarquables pour les assemblages résine-sur-résine.
Tu as choisi ta colle championne ? Parfait ! Mais attention, ne te précipite pas pour assembler tes pièces. Comme un bon chef prépare ses ingrédients avant de cuisiner, un bon modeleur prépare ses pièces avant de coller. Pour la résine, cette étape de préparation est ABSOLUMENT CRUCIALE pour garantir un collage solide et durable. Crois-moi, zapper cette étape, c’est la recette assurée pour voir tes belles figurines se désassembler au pire moment.
Alors, quels sont les secrets d’une bonne préparation ?
Si tu as lu mon guide précédent sur l’apprêt des figurines en résine, tu sais déjà à quel point c’est important, surtout pour la résine moulée. Mais un rappel ne fait jamais de mal :
Pourquoi ? Pour éliminer cet infâme agent de démoulage gras qui empêche TOUT d’adhérer correctement, y compris ta super colle.
Comment ? Un bain d’eau tiède savonneuse (liquide vaisselle dégraissant), un petit coup de brosse à dents souple pour bien frotter partout (surtout les creux), un rinçage abondant à l’eau claire, et surtout, un séchage COMPLET à l’air libre (sois patient !).
Pour la résine imprimée, cette étape est moins critique car il n’y a pas d’agent de démoulage, mais si tu as beaucoup manipulé les pièces, un petit nettoyage rapide peut éliminer les traces de doigts grasses et assurer une surface impeccable.
Ne sous-estime JAMAIS cette étape. Un collage sur une surface sale ou grasse est voué à l’échec.
Avant même de penser à ouvrir ton tube de colle, prends le temps de tester l’assemblage « à sec » (sans colle). Présente les pièces l’une contre l’autre pour vérifier :
Qu’elles s’emboîtent correctement : Y a-t-il des petits défauts de moulage (lignes de moulage, bulles, déformations légères) qui empêchent un contact parfait ?
L’angle et la position : Est-ce que la pose te convient ? C’est le moment d’ajuster ou de décider de la position finale.
Les points de contact : La surface de contact est-elle suffisante pour assurer un collage solide ? Si elle est minuscule, il faudra peut-être envisager de renforcer (voir le tigeage plus bas).
Ce test te permet d’anticiper les problèmes. Si les pièces ne s’ajustent pas bien, il faudra corriger avant de coller :
Ébarbage et Ponçage : Utilise un couteau de modélisme bien aiguisé pour enlever les lignes de moulage ou les excès de matière. Ponce délicatement les surfaces de contact avec du papier de verre fin ou une lime pour les aplanir si nécessaire. Attention : Toujours porter un masque anti-poussière quand tu ponces de la résine, la poussière peut être nocive !
Comme on l’a vu, la résine peut être très lisse. Pour aider ta colle (surtout la cyanoacrylate et l’époxy) à mieux « mordre » dans la matière, tu peux améliorer l’adhérence des surfaces de contact :
Créer des Micro-Rayures : Avec la pointe de ton couteau de modélisme ou un outil pointu, fais quelques légères rayures croisées sur les surfaces qui seront en contact. Pas besoin de creuser profond, juste de « casser » le fini lisse. Ces micro-rayures vont augmenter la surface de contact et donner plus de prise à la colle.
Ponçage Léger : Un très léger coup de papier de verre à grain moyen sur les surfaces de contact peut aussi améliorer l’adhérence. Encore une fois, attention à la poussière !
Ces petites astuces ne prennent que quelques secondes mais peuvent vraiment renforcer la solidité de ton collage.
Parfois, même avec la meilleure colle et une bonne préparation, la surface de contact est trop petite ou la pièce trop lourde/longue pour garantir une solidité à toute épreuve (pense aux lances, aux ailes, aux bras tendus…). Dans ces cas-là, le tigeage (ou « pinning » en anglais) est ton meilleur ami !
Le principe : Il s’agit d’insérer une petite tige métallique (un « pin ») qui va traverser les deux pièces à assembler, créant ainsi une liaison mécanique très solide en plus de la colle.
Solidité maximale : Ça renforce considérablement l’assemblage, le rendant beaucoup moins susceptible de casser, même en cas de choc.
Aide au positionnement : La tige guide les pièces et aide à les maintenir dans la bonne position pendant que la colle prend.
Le Matériel : Il te faut une perceuse à main (ou mini-perceuse type Dremel à très basse vitesse) avec un petit foret (diamètre 0.5mm à 1mm le plus souvent), et du fil métallique du même diamètre (un trombone déplié fait souvent l’affaire, ou du fil de laiton/acier acheté en magasin de bricolage/modélisme).
Choisis un endroit discret mais solide sur la surface de contact de la première pièce. Perce un trou droit, sur une profondeur de quelques millimètres (pas besoin de traverser !).
Pour savoir où percer sur l’autre pièce, tu peux mettre une minuscule pointe de peinture sur l’extrémité du trou que tu viens de faire, puis présenter les deux pièces en position. La peinture laissera une marque sur la seconde pièce à l’endroit exact où tu dois percer.
Perce le second trou à l’endroit marqué, en essayant d’être bien aligné avec le premier.
Coupe un petit morceau de ton fil métallique (un peu plus court que la profondeur totale des deux trous). Tu peux légèrement rayer la surface de la tige pour améliorer l’adhérence de la colle.
Mets une goutte de colle (cyano ou époxy) dans le premier trou, insère la tige.
Mets de la colle dans le second trou et sur les surfaces de contact, puis assemble les deux pièces en faisant rentrer la tige dans le second trou.
Ça peut sembler compliqué au début, mais avec un peu de pratique, le tigeage devient une seconde nature pour les assemblages délicats. C’est la garantie d’une figurine qui résistera (presque) à tout !
Voilà, ta figurine est maintenant parfaitement préparée. On passe à l’étape finale : l’application de la colle !
Préparation terminée ? Pièces nettoyées, ajustées, peut-être même tigées ? Parfait ! Il est temps de passer à l’acte : l’application de la colle. Chaque type de colle a ses petites subtilités, mais quelques règles générales s’appliquent pour éviter les catastrophes (et les doigts collés).
Le piège classique avec la cyano, c’est d’en mettre trop. Une petite goutte suffit généralement. Trop de colle ne rendra pas le collage plus solide, au contraire : elle mettra plus de temps à sécher (car elle a besoin d’humidité pour polymériser) et risque de déborder salement.
Applique la colle sur une seule des deux surfaces à joindre. Pour les petites pièces, applique directement depuis le tube (surtout avec les embouts fins) ou dépose une goutte sur une surface non poreuse (un bout de plastique, du papier sulfurisé) et applique avec la pointe d’un cure-dent ou un outil spécifique.
Dès que la colle est appliquée, joins les deux pièces immédiatement et précisément. Tu n’as que quelques secondes pour ajuster. Maintiens une pression ferme mais douce pendant 10 à 30 secondes, le temps que la prise initiale se fasse.
Si tu as besoin d’une prise vraiment instantanée (pour une pièce difficile à maintenir), tu peux utiliser un accélérateur de cyano. Applique la colle, joins les pièces, puis pulvérise (légèrement !) l’accélérateur sur le joint. Attention, ça peut parfois laisser un résidu blanc (‘frosting’).
Essuie l’excès de colle immédiatement avec un coton-tige ou un coin de papier absorbant. Si la colle a déjà pris, tu peux essayer de gratter délicatement avec un couteau de modélisme une fois bien sec, ou utiliser un’débonder’ (dissolvant spécifique pour cyano), mais attention, ce dernier peut aussi attaquer la résine ou la peinture s’il y en a déjà.
Si ça arrive (et ça arrivera…), ne tire pas ! Fais tremper dans de l’eau chaude savonneuse ou utilise un peu d’acétone (avec précaution, sur la peau uniquement).
Prépare ton mélange résine + durcisseur sur une surface jetable, en respectant scrupuleusement les proportions (souvent 1:1). Mélange bien pendant au moins 30 secondes avec un outil propre (cure-dent, spatule) jusqu’à obtenir une couleur parfaitement homogène.
Applique une fine couche de mélange sur une ou les deux surfaces (selon la taille et l’ajustement). Utilise un outil fin pour être précis.
Joins les pièces. Tu as maintenant quelques minutes (selon le type d’époxy) pour ajuster parfaitement la position.
C’est l’étape clé avec l’époxy. Comme la prise n’est pas immédiate, il faut maintenir les pièces immobiles pendant le temps de séchage initial (souvent 5 à 30 minutes pour une prise manipulable, mais plusieurs heures pour la solidité finale). Utilise ce que tu as sous la main : pinces de modélisme, élastiques, ruban de masquage, Patafix, cales diverses…
Tant que l’époxy n’est pas prise, tu peux enlever les débordements avec un coton-tige imbibé d’alcool à brûler ou d’alcool isopropylique.
Applique une très fine couche de résine liquide UV sur l’une des surfaces avec un cure-dent, une seringue ou un petit pinceau dédié (que tu nettoieras ensuite avec de l’alcool isopropylique).
Joins les pièces. Prends tout ton temps pour obtenir la position parfaite, la résine ne prendra pas toute seule.
Essuie soigneusement tout excès de résine liquide avec un coton-tige sec ou légèrement imbibé d’alcool isopropylique avant de polymériser.
Expose la jonction à ta lampe ou stylo UV pendant quelques secondes (la durée exacte dépend de la résine et de la puissance de la lampe, fais des tests). Bouge la lampe pour t’assurer que la lumière atteint bien toute la zone, y compris les côtés du joint si possible.
Teste doucement la solidité. Si ce n’est pas complètement dur, ré-expose aux UV.
Quel que soit le type de colle, quelques règles de sécurité de base :
Travaille toujours dans une pièce bien ventilée, surtout avec la cyanoacrylate et les solvants éventuels (accélérateur, débonder, alcool pour l’époxy). Les vapeurs peuvent être irritantes.
Des lunettes de protection ne sont jamais superflues, surtout si tu manipules des produits liquides ou en spray.
Évite le contact direct de la colle (surtout la résine UV liquide et l’époxy non polymérisée) avec la peau. Porte des gants (en nitrile de préférence).
Ça semble évident, mais garde les produits hors de portée des enfants et ne les mets pas à la bouche.
En suivant ces quelques conseils, tu devrais pouvoir assembler tes figurines en résine proprement et solidement, sans transformer ton atelier en zone sinistrée !
Même avec les bons outils et la bonne technique, on n’est jamais à l’abri d’une petite boulette. Pour t’éviter les crises de nerfs et les figurines qui se démontent toutes seules, voici le top des erreurs à éviter quand tu colles de la résine :
On l’a dit, redit, et re-redit : l’agent de démoulage sur la résine moulée est ton pire ennemi. Si tu ne nettoies pas correctement tes pièces à l’eau chaude savonneuse, ta colle (même la meilleure du monde) n’adhérera tout simplement pas, ou très mal. C’est la garantie d’un assemblage qui lâchera tôt ou tard.
N’essaie même pas d’utiliser ta colle plastique standard (solvant) sur de la résine. Ça ne marchera JAMAIS. Tu perdras juste ton temps et tu risques de faire des pâtés. Choisis impérativement de la superglue (cyanoacrylate), de l’époxy ou de la résine UV (pour les impressions 3D).
Coller sur une surface trop lisse, sans avoir fait quelques micro-rayures ou un léger ponçage, surtout avec la cyano, peut réduire la force de la liaison. De même, ne pas tester l’ajustement et ne pas ébarber correctement peut créer des jours et affaiblir le collage.
C’est contre-intuitif, mais noyer tes pièces sous la colle est une mauvaise idée :
Avec la cyano : Trop de colle ralentit le séchage (elle a besoin d’humidité pour prendre) et augmente le risque de débordements et de’frosting’.
Avec l’époxy : Ça déborde, c’est difficile à nettoyer, et ça peut créer des surépaisseurs disgracieuses.
Avec la résine UV : L’excès sera difficile à polymériser complètement si la lumière ne passe pas, et difficile à nettoyer proprement. Une fine couche suffit !
Avec la cyano : Ne pas maintenir la pression assez longtemps (10-30 secondes minimum) peut empêcher la prise initiale.
Avec l’époxy : Ne pas respecter le temps de mélange, ou pire, ne pas maintenir les pièces immobiles pendant le temps de séchage recommandé, c’est la garantie d’un collage raté ou très faible.
Avec la résine UV : Ne pas exposer toute la zone aux UV assez longtemps peut laisser de la résine non polymérisée au cœur du joint.
Oublier le tigeage pour les pièces critiques : la casse annoncée
Pour les pièces longues, fines, lourdes ou avec une petite surface de contact (bras, armes, ailes…), ne pas tiger, c’est prendre un risque énorme de voir la pièce casser au moindre choc ou manipulation. Le tigeage + colle, c’est la ceinture de sécurité de tes figurines !
Les vapeurs de cyanoacrylate, les solvants des accélérateurs ou des nettoyants, et même la résine UV liquide peuvent être irritants. Travaille toujours dans une pièce bien aérée ou utilise un masque adapté si nécessaire.
En évitant ces erreurs classiques, tu mets toutes les chances de ton côté pour réussir tes assemblages de résine du premier coup et obtenir des figurines solides et prêtes à affronter les tables de jeu (ou à trôner fièrement dans ta vitrine) !
Et voilà, le collage de la résine n’a (presque) plus de secrets pour toi ! Tu sais maintenant pourquoi ce matériau demande une attention particulière, quelles sont les colles championnes (Superglue pour la rapidité, Époxy pour la force brute, Résine UV pour la précision sur l’impression 3D), et surtout, tu connais l’importance capitale de la préparation : nettoyage, ajustement, amélioration de l’adhérence et le fameux tigeage pour les cas difficiles.
N’oublie pas les bons gestes lors de l’application – la juste dose, le maintien pour l’époxy, la lumière pour la résine UV – et les précautions de sécurité pour travailler proprement et sans risque.
Coller de la résine, ça peut sembler un peu plus technique que le plastique au début, mais avec les bonnes méthodes et un peu de pratique, tu verras que ce n’est pas si sorcier. Le secret, c’est vraiment la préparation et le choix de la bonne colle pour le bon usage.
Alors maintenant, à toi de jouer ! Sors tes figurines en résine, prépare tes outils, choisis ta colle favorite et assemble tes chefs-d’œuvre sans crainte. Et si tu as d’autres astuces ou tes propres expériences à partager sur le collage de la résine, N’hésite pas à laisser un commentaire ci-dessous !
Bon collage !
Le Moddeur c’est moi, Emilien. Je suis passionné d’informatique et d’ingénierie. Je suis aussi fan d’animés et de jeux vidéos. Je partage mes créations et mes passions sur mon site.
